Découvrir les éco-matériaux : 5 vidéos

Dans ces cinq vidéos tournées en Wallonie, différents systèmes constructifs en bois et multiples solutions d’isolation naturelles ou recyclées sont présentés, démontrant la diversité des techniques et matériaux disponibles pour bâtir de manière plus durable. On découvre d’abord l’ossature bois, où des montants en bois forment le squelette de la maison, préfabriqué en atelier et rapidement assemblé sur chantier. Vient ensuite le poteau-poutre, un système moins cloisonné, laissant davantage de liberté pour les aménagements. Le CLT (bois lamellé-croisé) fait également l’objet d’exemples : ces panneaux massifs préfabriqués peuvent intégrer murs, planchers et toitures. Enfin, le madrier empilé complète cette vue d’ensemble, chaque méthode valorisant la légèreté, la rapidité de mise en œuvre et le bilan carbone favorable du bois.

Le deuxième grand thème abordé est l’isolation à base de ressources locales ou recyclées. On découvre par exemple la laine de mouton, un isolant d’origine animale abondant en Belgique, offrant une bonne protection thermique et acoustique. Les coquillages dragués dans les estuaires se révèlent être un matériau isolant en vrac efficace, notamment pour les planchers bas. Sont également évoqués le chanvre, sous forme de blocs (chaux-chanvre) ou de béton de chanvre, et la paille, utilisée en bottes compressées. Chacun de ces végétaux présente des atouts en termes de régulation hygrométrique, d’inertie thermique et de confort intérieur.

La cellulose en vrac, produite à partir de papier journal recyclé, illustre encore un autre exemple de réutilisation de ressources disponibles. Cette ouate insufflée dans des caissons fermés remplit parfaitement les espaces pour un excellent rendement thermique. Il en va de même pour la fibre de bois, dérivée des sous-produits de scierie, ou le liège, issu de l’écorce du chêne-liège, qui peut être posé en panneaux rigides ou laissé apparent en façade. Même l’herbe séchée, mélangée à de la jute, peut former des matelas isolants adaptés à différentes configurations de murs ou de toitures.

On découvre en outre des matériaux inattendus comme le verre recyclé sous forme de granulats isolants, parfaits pour créer une barrière contre l’humidité dans les planchers bas, ou encore des textiles usagés (anciens jeans et autres vêtements) revalorisés en panneaux semi-rigides. Toutes ces solutions reflètent un même principe : réduire l’empreinte carbone en privilégiant des approvisionnements locaux, des déchets valorisés ou des ressources renouvelables, tout en favorisant un confort intérieur accru été comme hiver.

Au fil des reportages, plusieurs avantages communs se dessinent :

• Démarche circulaire :

  les matériaux recyclés (papier, jeans, verre, coquillages…) évitent l’enfouissement et trouvent un second usage.

• Protection de l’environnement :

  le bois stocke du carbone, la paille ou le chanvre sont cultivés localement, et les isolants issus de déchets réduisent la consommation de ressources vierges.

• Qualité de vie :

  une bonne isolation thermique et acoustique, une hygrométrie régulée, et un confort d’été renforcé grâce à l’inertie de matériaux denses comme la fibre de bois ou la cellulose.

En fin de compte, ces techniques démontrent qu’il existe une vaste palette de solutions pour construire et isoler durablement, au-delà des procédés classiques. Qu’il s’agisse d’autoconstruction (avec du chanvre ou de la paille) ou de projets industriels (ossature bois, CLT…), la Wallonie recèle une foule d’acteurs et de ressources pour encourager la transition vers une économie circulaire et réduire l’impact du secteur de la construction sur le climat et les écosystèmes.